Les débuts du Canada colonial
Il y a 400 ans
Samuel de Champlain fut l’un des premiers Européens à visiter la région d’Ottawa et le premier à laisser derrière lui une documentation abondante sur ses observations.
Les journaux de Champlain sur son voyage sur la rivière des Outaouais, du 27 mai au 17 juin 1613, nous donnent le point de vue des premiers Européens sur les particularités géographiques à couper le souffle de la région, ainsi que ses observations sur les peuples autochtones qui occupaient ces terres il y a plus de 400 ans.
Au début du mois de juin 1613, Samuel de Champlain est émerveillé par le rideau scintillant des chutes Rideau alors qu’il remonte la rivière des Outaouais en canoë. « Il y a une rivière (la rivière Rideau) à l’embouchure de laquelle se trouve une chute merveilleuse… les Algonquins (s’amusent) à passer sous (les chutes Rideau) sans se mouiller, sauf pour les embruns », observe Champlain lors de son premier voyage sur la rivière des Outaouais. Champlain a décrit les chutes Rideau, alors libres, comme descendant « d’une hauteur de vingt ou vingt-cinq brasses avec une telle impétuosité qu’elles forment une arche à près de quatre cents pas de distance ».
Champlain a écrit sur la rivière Rideau, qui se jette dans la rivière des Outaouais à partir du sud, ainsi que d’une autre rivière splendide qui converge vers la rivière des Outaouais à partir du nord — la rivière Gatineau. Au-delà des chutes Rideau, Champlain a noté la présence de hautes falaises le long de la rive sud de la rivière des Outaouais (aujourd’hui la pointe Nepean et le Parlement) et commente le grondement caractéristique des chutes de la Chaudière plus en amont.
Champlain rapporte que le bruit des chutes de la Chaudière pouvait être entendu à deux lieues de distance et fait il remarque que le peuple algonquin avait judicieusement nommé les eaux tumultueuses Asticou, ce qu’il apprit signifiait « marmite bouillante ». Les journaux de Champlain rapportent également que son groupe a dû faire du portage autour des chutes de la Chaudière, puis qu’il a vu les collines de la Gatineau au nord. Il s’agit du premier voyage de Champlain sur la rivière des Outaouais. Il n’est pas le premier Européen à remonter cette emblématique voie navigable, mais c’est le premier voyage documenté — du 27 mai au 17 juin 1613.
Comme chacun d’entre nous aurait pu le dire à Champlain, c’est la période de l’année où les moustiques et les mouches noires sont les plus nombreux. Champlain raconte avoir « survécu » aux assauts des « moustiques qui nous gênaient beaucoup » et dont la « persistance » était indescriptible. Champlain est parti de Montréal à la fin du mois de mai, s’étant fait dire que le « grand fleuve » (traduit de l’algonquin « Kichi Sibi ») mènerait son expédition jusqu’à la fameuse « mer du Nord » (la baie d’Hudson).
Son groupe de voyageurs se compose de Nicolas de Vignau (le jeune interprète qui avait vécu parmi les Algonquins et qui avait faussement convaincu Champlain de l’accès facile à la baie d’Hudson par la rivière des Outaouais), d’un autre interprète, de deux autres « Français » et d’un guide autochtone. Un autre guide autochtone se joint au groupe en cours de route. Les nombreux rapides rendent la navigation difficile, les portages nombreux et parfois, ils doivent tirer les canoës dans les eaux turbulentes. À un moment donné, Champlain tombe entre deux rochers. « Je criai à Dieu… et commençai à tirer mon canoë vers moi, lorsqu’il fut renvoyé par un remous comme il s’en produit dans ces rapides… Je faillis perdre la vie ».
Samuel de Champlain et son groupe n’ont pas dépassé L’Isle-aux-Allumettes (près de Pembroke) au cours de ce voyage, et on dit que le célèbre explorateur a perdu son fidèle astrolabe lors d’une déviation en cours de route. Ce voyage de trois semaines et de 600 kilomètres était le premier de Champlain à remonter la rivière des Outaouais. Il y retournera deux ans plus tard et se rendra cette fois jusqu’à la baie Georgienne. Cette route sera empruntée par de nombreux explorateurs et commerçants de fourrures dans les années à venir, et constituera la principale « autoroute » vers l’ouest.
Aujourd’hui, l’histoire orale traditionnelle des Premières Nations comme celle des Algonquins, ayant été interrompue par l’arrivée des Européens, les observations consignées par Champlain, notamment en ce qui concerne les rassemblements et les cérémonies du tabac aux chutes de la Chaudière, jouent un rôle important dans les efforts déployés par les historiens autochtones pour reconstituer cette histoire.
Champlain est considéré comme le « Père » de la Nouvelle-France et l’allié des Hurons et des Algonquins. Certains considèrent que la vision éclairée de Champlain pour la Nouvelle-France reflète bon nombre des meilleures valeurs que nous défendons aujourd’hui au Canada.
Samuel de Champlain a grandi pendant les guerres sanglantes entre catholiques et protestants de la fin des années 1500 en France et était déterminé à établir une Nouvelle-France où les deux groupes religieux pourraient coexister en harmonie. Comme jeune homme, Champlain a également voyagé dans les Antilles et a observé le traitement brutal et inhumain des Espagnols à l’égard des peuples autochtones. On dit que Champlain a essayé de traiter les peuples des Premières Nations du Canada avec un respect absent de l’approche des explorateurs précédents tels que Jacques Cartier et Henry Hudson.
Les Iroquois, qui étaient contre une alliance avec Champlain, n’étaient peut-être pas de cette opinion. De même, si les Algonquins et les Hurons de l’époque avaient su ce que la création de quelques petites colonies européennes allait amener avec le temps, ils auraient sans doute été beaucoup moins hospitaliers et se seraient montrés plus méfiants à l’égard de telles alliances.
Pour en savoir plus :
Un livre intéressant pour explorer la vie et l’héritage de Samuel de Champlain est « Le rêve de Champlain », écrit en 2008 par David Hackett Fischer, lauréat du prix Pulitzer.
Pour connaître les différents points de vue sur l’impact et les motivations de Champlain, vous pouvez consulter le lien suivant du Ontario Heritage Trust :
« Carnaval de Rio Tulip » (ou Canada 150 Tulip) – Blanche/ rouge/ jaune
Cette tulipe détient le titre prestigieux de tulipe officielle du 150e anniversaire du Canada. Communément appelée tulipe feuille d’érable ou tulipe du Carnaval de Rio, elle a été dévoilée le 9 mai 2016 dans le parc des Commissaires. Dotée d’une élégante fleur blanche ornée de flammes rouges, elle ressemble étrangement à la feuille d’érable emblématique du drapeau canadien.
« Flaming Parrot »
Sélectionnée comme la tulipe « Rescue » 2024 de l’ARC, la tulipe « Flaming Parrot » est une tulipe captivante à la forme fantaisiste. Elle présente des pétales jaune primevère ornés de flammes cramoisies et d’une frange délicate aux extrémités. Lorsque la grande fleur se déploie sous les rayons du soleil, elle s’ouvre si largement qu’elle s’aplatit presque, révélant ses couleurs brillantes et vibrantes.
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